Cordes sur Ciel….Joyau de l’art gothique, Cité médiévale

Cité médiévale située en hauteur, Cordes-sur-Ciel fut fondée en 1222 par le Comte de Toulouse. 800 ans d’histoire et joyau de l’art gothique, elle est l’une des premières bastides (ou ville nouvelle) dont la floraison marqua le Sud-Ouest des 13ème et 15ème siècles. Cordes est entourée d’un système redoutable de fortifications, Cordes eut pour mission initiale de repousser les barons du Nord, lancés à la poursuite des cathares.

La bastide de Cordes, verrou militaire nord du comté de Toulouse, est construite entre 1222 et 1229 sous l’impulsion de Raymond VII pour rallier les populations éparses, chassées notamment de la forteresse de Saint-Marcel incendiée par les troupes de Simon de Montfort en 1215, lors de la première croisade des « Barons du Nord » contre les Albigeois. Car on ne parlait pas à l’époque d’hérésie « cathare » dans ce pays de langue d’oc. Lors de la seconde croisade contre les Albigeois, la magnificence et la solidité des remparts de Cordes font reculer Humbert de Beaujeu qui renonce à la conquérir.

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Conformément à la paix de Paris (1229), Jeanne, fille unique de Raymond VII de Toulouse, épousait en 1241 Alphonse II de France, comte de Poitiers, frère du roi Louis IX (Saint Louis). Le comté de Toulouse, jusqu’alors autonome, est rattaché à la Couronne de France à la mort d’Alphonse II et de Jeanne en 1271.
Jamais conquise, Cordes devient ainsi terre de France en 1370. Une charte est octroyée aux Cordais leur permettant de construire des maisons protégées par les remparts. Ainsi furent bâties quelques magnifiques demeures entre la fin du XIIIe et le milieu du XIVe siècle, dont les façades ont résisté aux outrages du temps. L’unité architecturale de la bastide, dans le plus pur style gothique, lui valut le surnom de « Cité aux Cent Ogives ». Son âge d’or dure du XIVe siècle au XVIe siècle avec un maximum de 6 000 habitants. Son économie est basée sur le commerce et le tissage.

Cordes, fidèle à « l’Église de Dieu » bien après le bûcher de Montségur en 1244, résista à l’Inquisition jusqu’en 1312, date de sa soumission officielle à l’Église catholique romaine. Les guerres de religions de la fin du XVIe siècle occasionnent peu de dommages à Cordes : elle est attaquée le 9 septembre 1568 par le baron de Paulin ; elle repousse l’assaut du vicomte Peyrole de Bruniquel, dans la nuit du 22 au 23 mai 1574.

Au cœur de la cité de cordes sur ciel, la grande halle portée par 24 piliers de pierre demeure au centre de l’animation de Cordes, accueillant marchés et fêtes. A ce propos, ne manquez pas les Fêtes du Grand Fauconnier autour du 14 juillet où revit le passé d’une bastide dont Albert Camus et Sir Lawrence d’Arabie ont célébré la beauté.
Après les guerres … la paix. Cordes-sur-Ciel connut une grande prospérité due notamment au commerce des draps, des soies et des cuirs. Aux 14ème et 15ème siècles, les riches marchands firent bâtir les demeures luxueuses qui font aujourd’hui la renommée de Cordes. Maison du Grand Ecuyer, Maison du Grand Veneur, Maison du Grand Fauconnier, etc : chacune a ses raffinements et ses sculptures où s’animent animaux mystique et symboles.
Parfumée de mystères, jadis considérée comme la patrie des alchimistes, Cordes se distingue par une belle concentration d’artistes et d’artisans d’art.

On peut ainsi flâner pendant des heures au fil des ruelles pavées de cordes, allant d’un atelier à un autre, admirant les façades gothiques, visitant le musée du peintre Yves Brayer, l’insolite Musée du Sucre, sans oublier le Jardin des Paradis dont le visage enchanteur change de thème chaque année à cordes.

Prosper Mérimée, alors chargé par Napoléon III d’établir un inventaire du patrimoine architectural français, la visita. La cité s’éveilla à nouveau à partir du milieu du xxe siècle, lorsque des artistes la redécouvrirent.

Albert Camus, après l’avoir visité dans les années 1950, disait « À Cordes, tout est beau, même le regret ». La cité est officiellement devenue « Cordes-sur-Ciel » en 1993.

A Jewel of Gothic Art

Situated on a rocky peak, the puech of Mordagne, above the valley of the Cérou, Cordes-sur-Ciel rises to the sky. It was one of the first and largest of the “bastides” (walled towns) to be built in the South West of France.

The city was founded by Count Raymond VII of Toulouse in 1222, to protect the population from the assaults conducted by the King of France and his army of ‘northern barons’ aiming to dominate the Languedoc and Aquitaine region.

In April 1229, the Treaty of Paris was signed by Raymond VII of Toulouse and Louis IX of France (Saint Louis) after Raymond VII conceded defeat to the French king.

Raymond VII had to swear allegiance to the crown of France, cede the eastern provinces of his lands and accept the marriage of his only daughter Jeanne to Louis’s brother, Alfonso II of France.

The treaty marked an end to Occitan political autonomy, as the County of Toulouse would be attached to the Kingdom of France after the death of Alfonso II and Jeanne in 1271.

A military bastion for the Albigensians against the second crusade launched by the catholic Pope and the King to eradicate the heresy of the Cathars, the city remained invincible.

Due to its solid ramparts, the city resisted the Inquisition until 1312, the date of its official submission to the Roman Catholic Church.

The 16th century wars of religion caused little damage to the city of Cordes which repelled several assaults in 1568 and 1574.

Magnificent houses, such as ‘Maison du Grand Ecuyer’, ‘Maison du Grand Veneur’, ‘Maison du Grand Fauconnier’, in pure gothic style with their gargoyles, fantastic carvings and symbols, were built by noble families and rich merchants during the end of the 13th and the middle of the14th century.

The city of Cordes enjoyed great prosperity from the 14th to the 16th century with the creation of woven fabrics, silk and the manufacture of leather. Its population grew up to 6000 inhabitants.

The plague epidemics in the 14th century and the construction of the Canal du Midi in the17th century reduced its trade and commerce.

In the 19th century, Prosper Mérimée, sent by Napoleon III, visited Cordes to establish an inventory of French architectural heritage.

The city experienced a revival in 1870 when Albert Gorsse introduced a machine embroidery industry from Switzerland.

In the 20th century a group of artists discovered Cordes. Painters, sculptors and famous writers encouraged an artistic revival of the city (Yves Brayer, Albert Camus, Hector Malot…)

In the heart of Cordes sur Ciel, the large covered market with its 24 stone pillars is an important centre housing markets and fairs during the summer.

At the ‘Fêtes du Grand Fauconnier’ on the 14th of July one can relive the past history of the bastide whose beauty was admired by both Albert Camus and Sir Lawrence of Arabia.

One can stroll along the cobblestoned lanes of the city among art studios and craft galleries, admire the gothic architecture and visit various museums and gardens (Sugar Museum, Gardens of Paradise, and the Chapelle Saint Jacques with its Brayer frescoes)